Le Blanc Désert, curiosité et splendeur au naturel 

Parmi toutes les curiosités plus ou moins insolites, plus ou moins grandioses, aux formes épurées ou bien en voie de d'effritement, il est un instant que j'ai bien aimé. D'aucuns y voient le profil de Nefertiti, dont le nom signifie «la belle est venue» au temps d'Akhénaton. Allez savoir !

Nefertiti veillant sur le Désert BlancUn univers de craie, de calcaire, de grès et de sable. Et l'érosion fait le reste.J'y ai vu effectivement une présence, une imposante figure –à l'ombre salvatrice d'ailleurs. Une élégance dans les formes et l'attitude. Un jeu de couleurs dans l'après-midi bien avancé. Le reflet de l'azur sur le décor de craie. Le reflet du sable du désert lybique sur les parois inférieures. Des dômes de calcaire lisse et immaculé.

La nature n'est pas un simple décor

Je me permets de reprendre cette citation de Jules Vernes, je crois. Elle illustre assez bien la scène. Outre la beauté, le caractère insolite voire mystérieux, se cachent désolation et absence de vie féconde. Ce n'est que très sporadiquement que de fragiles oasis subsistent. La faune est quasi inexistante. L'érosion progresse lentement mais sûrement là où jadis était une mer intérieure comme l'attestent de nombreux squelettes. Les derniers chameliers aiment à raconter comment les bédouins s'organisaient pour survivre dans le désert blanc. C'est à ce moment-là que l'on prend conscience de ces espaces de nature sauvage.