Brève conversation avec une pie bavarde
Temps de Toussaint – ciel de traine. Un semblant d'éclaircie en fin de journée. Subitement un « tcha-ka ! » claque non loin de là. C'est le « cri de conversation » d'une pie bavarde (Pica pica) venue se percher à la cime de l'érable des voisins. J'ai tout de suite pensé que cette brève rencontre méritait que l'on s'y attarde et qu'elle avait sa petite histoire à raconter.
Nuages sombres, nuages clairs, un ciel bien chargé en fond. Un feuillage multicolore offrant des dégradés d'ocre, avec des soupçons de vert et de sienne brulée étincelant à la discrète lueur du soleil. La pie, dans sa robe de même nom, du haut de son podium doré recherche l'équilibre. L'oeil vif, se dandinant sur la jeune branche de tête, elle observe les alentours.
Saisir ce bref instant..
Comme à l'accoutumée, la pose ne dure qu'une demi-minute tout au plus. Pas le temps pour une photo ni pour chercher un crayon. Il faut « l'imprimer en mémoire » comme avant tout dessin instantané. Dans les minutes qui suivent, une esquisse rapide de l'allure est nécessaire pour saisir l'esthétique de son expression. J'ai bien aimé cet instant, typique de l'automne. Tout y est éphémère. Les nuages bas dérivant avec hâte. Les feuillages colorés et changeant d'automne. L'équilibre chancelant de la pie dans l'onde de la brise.
Tout y est éphémère. Cette spontanéité saisie « au vol » renforce l'idée voire le besoin de s'arrêter de temps en temps et d'observer la nature qui nous entoure. 
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