Bonne Année 2017 

Alors que le soleil se levait, un matin de décembre, j'observai les rayonnements d'ocre changeant qu'empruntaient les stratocumulus. Ainsi au travers des branches du robinier se miraient de multiples figures telles des mirages. Lever ou coucher de soleil sont quotidiens mais néanmoins uniques.

Ce moment d'émerveillement, aussi simple-t-il, m'inspirait liberté – cette formidable énergie –, rythme et dynamique. Les branches du premier plan semblaient des réseaux, des connexions – cette recherche d'altruisme. Bref, j'étais heureux.

On ne chemine jamais seul sur le chantier de la création

Bien sûr, je me souvenais de nombreuses photos, mais de tout cela, je retins les études de Hokusai, le « vieil homme fou de peinture » et plus particulièrement certaines de ses estampes comme les Oiseaux à la pleine lune, 1823. Pour illustrer ce moment, je choisis une feuille de papier en fibres de mûrier, provenant de Corée du sud ;-)

 « Qu’on le sache ou qu’on l’ignore, on ne chemine jamais seul sur le chantier de la création. » Claude Lévi-Strauss, La voie des masques.

En guise de masque à l'emplacement de l'astre solaire, le badge du petit Ujène fit parfaitement l'affaire. Eh, parfois, il ne faut pas chercher loin. Les fibres de mûrier ont leur manière propre de réagir aux pigments d'aquarelle et à la quantité d'eau apportée. Ce qui procure cette texture singulière. Encore humide, jaune winsor, rouge venise et ocre jaune ont été appliqué à la manière d'un tampon, simulant modestement une estampe. Une fois sec, le réseau de branches a été réalisé en tamponnant des touches de bleu caeruleum et cobalt ainsi que sienne brulée.

Quant au quantième de l'année, j'ai puisé parmi les anciennes graphies du chiffre 7. Chiffre sacré, chiffre de l'intérieur... 
Bref, une page se tourne, un lever de soleil pour saluer cette nouvelle année que nous vous souhaitons belle heureuse et inspirée...