Bonne Année 2015 

Bonne Année 2015Un iceberg dans la brume...

Nouvelle année, nouvelle composition.. Le thème de l'eau bien que commun et récurrent demeure fascinant. L'eau dans tous ses états est un sujet cher et riche ? le véhicule essentiel de l'espoir et de la vie. Un instant singulier et encore récent a retenu mon attention.
 

Iceberg in the mist..

Iceberg in the mist..à l'image de Gorillas in the mist, il y a plus d'une génération de cela. Quelques similitudes pourraient bien demeurer. J'ai beaucoup aimé cet instant, où la nature sait nous émerveiller, sans bruit, sans programme, sans superflu. Paysage éphémère, vulnérable, captivant, envoutant ? lumière intense au large de l'île de Disko, Groenland. Soudain, l'épaisse écharpe de brume se lève, dévoilant un géant de glace. On devine à peine ses formes superficielles. Des vallées, des collines, en teintes de blanc et de bleus, plus ou moins expressives, plus ou moins massives. On imagine une sorte d'anse en son centre, puis des pentes abruptes et étincelantes. Un spectacle qui suscite la contemplation mais pour lequel il vaut mieux garder quelque distance. C'est un vaisseau à fort tirant d'eau, tant sa partie immergée peut être sept à dix fois plus volumineuse. Entrainé par la vitesse des courants marins, il voyage en impressionant convoi silencieux, avec des congénères émigrés eux-aussi de la pression séculaire subie par les fronts de glaciers. Ces cycles existent depuis la nuit des temps avec des variations sans cesse renouvelées. Un univers plutôt hostile pour nous, petits humains, malgré la beauté incontestable des éléments lors de tels moments, sublimés par on se sait quel secret de notre mère nature. 
 

Quinze.

A cette ambiance hydrique et vaporeuse, j'ai ajouté, à la brosse, une touche de rose de garance. Une inspiration des idéogrammes kanji, sobre, épurée. Quelques traits. Suggérer. Un  « deux » en volute dynamique et généreuse. Un « zéro » en fer à cheval, symbole de chance qu'il recueille dans son anse. Un « un » en bâtons, symbolisant les mains tendues et unies (kanji). Et puis le « cinq » issu du titre Oshin, empreint d'un sentimental profond, un cheminement intime et singulier. Bref, un graphisme en pleins et déliés, du dense au clair, tels les moments de la vie. 

Il y a toujours quelque chose de plus grand à qui veut bien observer ; on ne voit ni ne sait jamais tout. Il y a toujours quelque chose plus avant (one step beyond) : l'océan, les icebergs dans la brume, la brume elle-même, sans oublier l'azur coiffant l'ensemble et nous protégeant.

Bonne et heureuse Année 2015 !