Rencontre avec Serge Nicolle, peintre animalier 

Nous débutons par une petite balade dans les chemins –longue vue sur l'épaule– en direction de la Vonne et à la rencontre d'oiseaux complaisants.

C'est une approche qui n'a rien à voir avec un travail d'après photo par exemple. Le sujet est vivant. Il évolue dans son milieu. Il est plus ou moins éclairé. Il faut le suivre, l'observer. Il vaut mieux débuter par des animaux plus statiques, moins dynamiques que des passeraux.

C'est sur cette remarque que s'appuie sa technique des 3 traits. Un pour le support. Un pour le bec et l'orientation de la tête. Et un pour la courbure de la nuque et du dos. En quelques dixièmes (dizaines) de secondes, une allure est esquissée. Nous utilisons des formes de bases, oval, triangle, cercles, courbes.. Et l'idéal, des codes couleurs, des teintes qui auront leur utilité par la suite.

Et l'emplacement de l'oeil...

L'expression du regard pour commencer à donner vie au sujet se traite après coup. Le croquis de terrain doit aller à l'essentiel et transcrire sur papier ce que l'on voit. Cette observation et cet apprentissage sont indispensables pour que notre crayon trace le plus fidèlement possible ce que nous voyons (ou apercevons)! L'autre élément est de jongler entre jumelles et papier...

Il va de soi qu'une étude de la morphologie, de l'anatomie, des comportements de l'oiseau trouve ici son importance. Elle permet de passer, rapidement et efficacement, au stade supérieur. Cela fait alors référence à ce que l'on sait.

Une fois revenu à l'atelier, les corrections peuvent être apportées en toute quiétude avec la mise en couleurs de son choix!

A partir de ce stade, il n'y a plus qu'un seul mot «pratiquer» !

Quelques mots à propos de Serge Nicolle...

Serge Nicolle fait partie des fidèles au Festival de Ménigoute venant partager leur passion.

photo de oiseaux-nature.com

Son sujet de prédilection : le plaisir de dessiner et peindre les oiseaux, leur beauté, leur diversité. Il en vit depuis une vingtaine d'années et a participé à de nombreux ouvrages. Il aime beaucoup Robert Hainard et Jean Chevalier. Il est passé par plusieurs écoles de dessin à Paris.

Pour lui, le travail de terrain, les prises de notes, croquis, aquarelles, être au contact avec la nature, c'est essentiel avant d'aborder un travail en atelier..

Il privilégie le rapport direct avec le sujet, ce qui lui permet de concilier agréablement peinture, nature et voyages.