Pôleau, macareux moine

Au regard du succès remporté par Tsara be, notre danseuse en herbes, l'avènement du Festival de Ménigoute aux côtés des éditions de Terran m'a conduit à changer d'hémisphère. Passant ainsi de l'île essentielle ou île rouge qu'est Madagascar, à une île plus près du pôle, en tous cas du cercle polaire, telle que l'Islande ou le Spitzberg.
Curieux, peu farouche, à l'allure débonnaire, j'ai toujours aimé ce petit oiseau. Du coup, sa morphologie m'est assez familière et le trait de crayon s'y retrouve facilement.
Le tressage du macareux moine me parut accessible et, je dois l'avouer, un brin excitant ! Une nouvelle piste à explorer. L'oiseau tressé, l'oiseau par la vannerie sculpturale...
Un vol en apparence malhabile
Naturellement, j'ai choisi une pose à l'approche de la falaise et vraisemblablement de son nid – telles les délicates photos que nous avions tenté de réaliser il y a une dizaine d'années.
Le regard légèrement à l'oblique, toutes rémiges dehors, prêt à poser pieds.
Instant particulier. Instant vulnérable. Le macareux doit redoubler de vigilance notamment vis à vis de ses prédateurs.
Végétalement parlant...
Une structure générale arrondie faite de troène sauvage. Deux formes d'oeuf : le corps et la tête. Le bec grossièrement triangulaire et recourbé est constitué de cornouiller sanguin, avec deux plaques latérales en écorce de châtaignier bordées d'osier. La commissure cornée jaune est, quant à elle, réalisée avec une rosette en liber de tilleul. Son oeil noir est cerclé du rouge cornouiller et marqué d'un trait sourcillier en châtaignier. Ses joues, son poitrail et le haut de ses pattes sont tressés d'éclisses de coudrier ainsi que de cornouiller écorcé. Ses pattes palmées sont en osier. Un enchevêtrement irrégulier de jeunes pousses de châtaignier forme le plumage des ailes et du dos. Belle diversité de matériaux !
Ce macareux moine végétal correspond à une taille réelle, ainsi que le poids – pure coïncidence – soit 320 g pour 56 cm d'envergure.
Pourquoi Pôleau ?
Parce qu'avec un petit nom, c'est toujours plus sympa voire attachant ! il est issu de Pôle (ou polaire) d'où l'accent et du mot eau, car, en tant qu'oiseau pélagique, il vit la majorité de son temps en haute mer...
La première sortie, en public, de Pôleau – macareux moine est prévue le 27 octobre, au Festival de Ménigoute, où il doit nicher une petite semaine...
Bel envol !



Première sortie de Pôleau au Festival de Ménigoute
Ça y est pour le premier bain de foule ! Ce qu'il a adoré le plus, c'est de sauter et se blottir dans les bras des gens, enfin, de certaines personnes ! Ainsi, la vannerie, l'ornitho-vannerie devrais-je dire, peut-elle encore véhiculer des émotions...
Pôleau voulait voir le grand bleu
Notre oiseau pélagique n'avait pas eu l'occasion de voir le grand bleu, c'est un comble pour un oiseau qui passe la majorité de son temps en mer. Voilà, c'est maintenant chose faite ! Instant presque magique^^
Contribution au LLC 15
A l'occasion du Festival de Ménigoute, l'équipe du Lien Créatif a remarqué et retenu ce macareux inédit ; ainsi ai-je été sollicité pour contribuer à un article de 4 pages du numéro 15 paru en mars 2016.



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